« it’s a small crime and i have no excuse »

L’émission musicale la plus regardée au monde ne l’était pas uniquement parce qu’elle était traduite en différentes langues et peut même sous titrée lorsque la langues n’étais pas assez parlée pour que l’on dépense de l’argent a la doublée. Non, elle l’était a cause de tout ce talent, le type qui nous choisissais était un dénicheur de talent de génie… Je les ai entendu chanter sous leur douches, dans les bois, dans la chambre, dans le salon, en faisant a manger… et non, je n’ai pas peur de la compétition. Je me dis que si eux ils sont là, autant bourré de talent qu’ils le sont, et que j’y suis aussi, c’est que j’ai du talent. Une voix spéciale, peut être ? Un charisme, peut importe mais ça fait du bien de se sentir différent.
Il est déjà plus de midi et je me demande encore ce que je fou là. Je vous explique, je me suis réveillé, je me suis trainer en bas pour le petit déjeuner et je suis resté dans le fauteuil en espérant qu’une âme charitable s’arrête devant moi et me parle. J’aurais pu ouvrir la bouche moi aussi, mais voilà, j’attendais. Et las d’attendre tel une plante verte, je finis par me lever et vais prendre une douche bien méritée.
Une fois la douche prise, je décidé d’aller un peu me balader dans mon nouvel environnement que m’offre l’île. Les arbres sont vieux et hauts, ils volent le soleil qui pourrait brûler ma peau et, mine de rien, je leur en suis reconnaissant. Je n’ai jamais eu la peau particulièrement bronzée, vivant plus la nuit que le jour dans un pays qui, de surcroit, est froid et gris.
Je marchais de longues minutes dans les fourrés, déplaçant ceci et là quelques branches devenues trop encombrantes, avant de me retrouver devant un grand lac, le bruit d’une cascade arrivant a mes oreilles.
A Londres, je n’ai jamais eu l’occasion d’être proche de la nature, enfin, pas vraiment. Je n’aurais jamais cru pouvoir en tomber amoureux, c’est si beau… Le lac ‘était éclairé par quelques rayons de soleils qui passait a travers les feuilles d’une grand arbre, les arbres étaient penché sur l’étendue d’eau comme si il voulait s’y voir, s’y admirer. L’eau était claire et je voyais quelques poissons passé, partir et revenir, inlassablement…
Je finis par m’asseoir a même le sol, le regard plongé dans l’eau lorsque j’aperçu un visage plus beau encore que tout ce que je regardais qui fixait l’eau derrière moi, je me retournai et vit ma belle sœur, belle dans tout les sens du terme… « Ah mais qui voilà, tu peux pas te passer de moi hein ! » et l’inverse était tout aussi vrai.

Je suis donc l'idiote que tout le monde croit, cette idiote aux désillusions frappantes … Je ne crois en rien, je n'espère rien je vis tout simplement. Triste réflexion pour une fille de mon âge qui ne connait même pas encore la vie mais qui pourtant fait l'effort de juger. Je ne suis encore qu'un bébé qui ne connait rien en ce monde. Je viens seulement de naitre et la peur de cet inconnu me tord le ventre. J'ai toujours vécut dans un cocon familial protecteur mais aussi tellement étouffante et oppressant. Et maintenant à des kilomètres de tout ça, j'ai l'impression de me noyer dans cette liberté que j'avais tant cherché. Je soupirais une nouvelle fois en entendant une fille fredonner à quelques centimètres de moi. Oui la compétition était là cependant je ne comprenais pas les gens qui exhiber leur don comme se prouver leur supériorité. A la différence d'un grand nombre, je ne chante que peu en présence de monde. Égoïste de mon talent je comprends avec peine que je n'ai pas ma place en ce lieu. On me juge et tous ces regards me rendent malade. Je ne suis pas parfaite et je ne le serais jamais ou du moins je n'ai pas la prétention d'en croire le contraire. Cependant je pense être devenu une meilleure personne en compagnie de Casey. En parlant de lui, depuis mon arrivée sur l'île, je ne l'avais pas revu. Je me rappelle sans cesse la joie qui c'était dessiné sur son visage lorsque son regard s'était posé pour moi. Il avait été heureux que ce soit là. Mais voilà je ne suis pour lui qu'une petite sœur, la fille de sa chieuse de belle mère. Il n'avait jamais porté un regard autre que fraternel sur moi. Je suis pathétique de tomber amoureuse de mon nouveau frère. Je me dégoute alors que mon corps tremble de rage à cette pensée. J'ai besoin d'air pour enfin m'épanouir de cet endroit où tous mes gestes jugés par les autres.

Rapidement je pris la direction du lac, une tunique fluide par dessus mon maillot de bain en plus de ma serviette par dessus mon épaule. J'ai toujours aimé l'eau lorsque je viens viens à m'enfoncer dans ses profondeurs où le calme règne. Je me vide dans cet endroit qui en veut à mon existence même pourtant j'y reviens encore plus insouciante qu'au départ. Mais à travers la végétation apaisante je vois au loin cette silhouette se dessiner, cette silhouette que je reconnaitrais entre toutes pour me hanter jour et nuit. L'envie de fuir traverse mon esprit alors mon cœur se serre à cette vision. Je venais chercher la paix et voilà que je récoltais au final des tourments. Ces tourments qui me permettaient de me lever chaque jour. Vous comprenez donc maintenant pourquoi j'apprends à vivre sans espérer. Et malgré tout mon corps part dans sa direction contre ma volonté à croire que je ne peux le fuir. Il m'appelle … A peine arrivée près de lui qu'il se retourne pour me sortir une de ses phrases dont il à le secret. « Ah mais qui voilà, tu peux pas te passer de moi hein ! » Cette phrase qui à le don de me faire vibrer comme à chaque fois qu'il ouvre la bouche. J'aimerais rester pendue à ses lèvres … Sans le moindre ménagement, j'arrache ma serviette de mon épaule pour lui jeter à la figure avant de le pousser de mon pied, un large sourire sur les lèvres. « Prends pas tes rêves pour la réalité. » Je me cache derrière mes sarcasmes comme toujours ...

La réaction de Skye face a mes propos me donne envie de me pendre. Cette fille, je l’ai dans la peau, ni plus ni moins. Depuis la première soirée, lorsqu’elle a joint sa voix à la mienne, j’ai eu la chaire de poule et je n’ai fait que penser à elle. Alors, la voir maintenant et tout les autres jours me traiter comme son frère – ce que je ne suis pas vraiment mais bon – ça fait mal. Je ne suis pas spécialement sensible à la base, enfin si, trop, mais je le cache très bien, mais voilà a chaque fois qu’elle fait ça c’est comme une lame qui entre dans mon corps et qui n’en ressort pas, une lame de plus. Je soupire « Tu serais occupée a te faire chier sans moi à Londres si tu n’étais pas ici ! » dis-je pour la taquiner, je pourrais jouer la carte du sarcasme, de l’ironie, comme je le fais souvent mais du moment que ça peut lui faire les pieds…
Après je me demande pourquoi elle réagit comme ça avec moi ! Je suis le dernier des abrutis, même avec mon soit disant QI supérieur, le fait est que les sentiments c’est inné pour personne et que ça n’a rien a voir avec l’intelligence. Dommage, ça m’aurait bien servit. Je ne ramasse pas sa serviette qu’elle m’a jeté dessus, elle a qu’a le faire elle-même.
Comme souvent lorsque je me retrouve avec elle, j’ai une folle envie de la prendre contre moi. Sentiment que je ne révulse jamais en général, j’agis toujours mais là ce n’est pas pareil, Skye est un peu tout pour moi, ma sœur mais aussi celle dont j’ai besoin pour avancer. Ce qui explique que je n’ai pas envie de faire le moindre faux pas avec elle et risquer de la perdre. Je ne me suis même pas rendu compte que, en me levant, je m’étais retrouvé si proche d’elle, alors je la repousse de ma main placé sur son épaule, d’un petit coup sec et la dépasse. « Alors petite sœur, que penses-tu de tout ça ? » dis-je en fixant un arbre, me demandant si une caméra y était cachée et si je ne serais pas entrain de la fixée.

« Tu serais occupée a te faire chier sans moi à Londres si tu n’étais pas ici ! ». Bien sur qu'il avait raison comme toujours. Et de tout façon même s'il serait à l'autre bout du monde pour une raison quelconque j'aurais tout fais pour le suivre quitte à me corrompre pour lui. Il m'est vital pire que de l'eau et de la nourriture pour ma survie. J'étais perdue sans lui avant qu'il ne vienne tout bousculer avec un air foutiste si détestable qui me força à l'aimer. Il est devenu mon guide tout simplement. La petite brebis égarée que je suis a besoin de son berger en espérant qu'il ne se transforme en grand méchant pour dévorer mon âme. Mais n'était il pas en train de le faire ? Je soupire une nouvelle fois en ancrant mon regard dans le sien avant de vite détourner le regard tout en sentant mes joues s'empourprer. « Je ne peux rien te cacher ! » Je le rend fou en changeant d'humeur comme de chemise pourtant je pense chacun de mes mots. Il me connait sur le bout des doigts comme si au final j'étais née pour lui. Il n'a aucun secret pour moi alors que la jalousie m'emporte à chaque fois à toutes ces filles qu'il a connu. Jamais il ne parle de ses relations charnelles avec mais il est un homme en plus de ne pas être un sain. Je me sens tellement face à ses côtés. Je m'étais promis de rester dans son ombre mais voilà que cette émission allait tout compromettre. Oui je m'en mords les doigts en cet instant alors qu'à présent debout, il me pousse légèrement de l'épaule. Ses doigts contre ma peau me firent l'effet d'une bombe dans mon âme alors que les battements de mon cœur s'accélèrent. L'espace d'une seconde il avait été si proche de moi … Mais son geste me prouve clairement qu'il ne souhaite rien de plus que moi. Je ne suis pas faite pour lui et je le serais jamais. Espérer me fend le cœur mais c'est plus fort que moi.

« Alors petite sœur, que penses-tu de tout ça ? » Je lui tourne le dos alors qu'une douleur cuisante se fait sentir dans ma poitrine. Petite sœur … Ce simple qui me fait comprendre qu'il n'y aura jamais rien entre nous. Et qu'espérer est vain ! Je m'approche de l'eau pour laisser mes pieds gouter à sa fraicheur alors que ma tunique vole dans les airs pour arriver près de ma serviette. J'aimerais lui parler mais dans ce lieu où se trouvait tant de caméras je refrénais mon envie de confession. « Magnifique … bien trop beau pour moi. »Et voilà mes mots m'avaient échapper alors je cherche en vain un moyen de détourner la conversation. Je ne veux qu'il vienne à s'inquiéter pour moi. Ce monde est le sien mais pas le mien … Sans le moindre remord je lève la jambe dans l'espoir de l'arroser alors que mon rire se fait entendre. Je ne veux pas penser juste oublier. Enfantine ? Paraît que mon côté femme-enfant plait mais surtout je ne suis qu'une gamine dans un corps de femme.

Si, justement, elle peut tout me cacher et c’est frustrant, incroyablement frustrant de ne pas pouvoir lire en elle comme j’aimerais pouvoir le faire. Pas assez, alors que enfaite je le fais déjà bien plus que n’importe qui d’autre, bien plus que je ne le permettrais a n’importe qui d’autre pour être honnête. Skye est un peu ma protégée, elle n’était qu’une âme en peine, perdue et seule lorsque je l’ai emmenée voir ce qu’était la vie, le soir de notre rencontre. Déjà sa répartie l’avait plu lorsqu’elle n’avait pas hésité a dire que ma chambre était trop dégeu’ pour qu’elle y dorme. Nous étions deux enfants perdu, presque des enfants de la rue si ce n’est qu’elle s’y est mise plus tard… Puis nous sommes entré dans ce jeu.
Je détache mon regard du vide que je fixait dans ce grand arbre pour me retourner vers la jeune femme qui se trouve maintenant en maillot de bain, les pieds dans l’eau.
Ce n’est pas parce qu’elle est censée être ma sœur (par alliance n’y change rien) que j’ai souvent eu l’occasion de la voir autant dévêtue et même si ce spectacle n’est pas laid, je ne l’apprécie pas parce que nous sommes filmé et que je suis pudique pour elle, trop. Moi je pourrai me balader en calçons toute la journée que je m’en ficherais comme d’une guigne mais ce n’est pas pareil. Un sentiment fraternel ? Non, c’est plus que ça, malheureusement.
Si ma mère n’était pas décédée, je ne l’aurais sans doute jamais connue, aurais-je trouvé une autre femme a aimé comme ça dans le silence ? En tout cas ça m’aurait épargné bien des peines… « Habitue toi a vivre comme une princesse, ta voix vaut de l’or. » dis-je sans la regarder, mes yeux fixé au loin, vers le bruit de la cascade. « Il y a une cascade ici, j’aimerais une fois la voir… » dis-je, pensif alors qu’une légère éclaboussure vient me tirer de mes songes. Je fusille la coupable du regard avant d’éclater de rire « Tu vas le payer ! » dis-je en ôtant déjà mon t-shirt, elle sait que je suis capable d’aller dans cette eau totalement nu si il le faut. Mon corps m’importe peu, c’est une œuvre d’art enfaite, de part mes tatouages multiples, et une œuvre, on l’expose.

« Habitue toi a vivre comme une princesse, ta voix vaut de l’or. » Le rouge me monta aux joues alors que je me détournais pour ne pas lui montrer ma gêne. Il avait été le premier à croire à moi et en ma voix, à vrai il m'avait découvert. Bien sur je n'ai jamais eus son talent en restant au stade de débutantes pourtant je ne cesse de m'extasier devant ma voix. Lorsqu'il se met à gratter, il devient un autre homme, un homme libéré et pour être franche, il devient bien plus qu'un homme. La musique nous transcende du moins elle le rend meilleur. J'aimerais tant dire la même chose que moi. Vivre comme princesse, ne le suis pas déjà ? Un léger sourire se dessine sur mes lèvres à cette pensée alors que je tiens entre mes doigts une nouvelle vie. Maman est loin, je le sais pourtant je sens son regard sur moi. Elle me juge, me déteste et ne cesse de demander au ciel pourquoi elle a eut une fille comme moi. J'ai essayé de la rendre heureuse en devenant sa jolie poupée mais en agissant de la sorte, je me perdais tout simplement. Non, je ne veux pas être son reflet même si ceci est son vœux le plus cher. Je ne suis et ne serais jamais là ! « Il y a une cascade ici, j’aimerais une fois la voir… » Je rigole à sa phrase alors qu'il semble être dans un autre monde. Il me paraît soudainement plus vulnérable alors que l'envie de me jeter sur lui pour nicher ma tête sur son épaule m'obsède. A son touché ma peau s'enflamme alors que mon esprit tourbillonne dans le creux de mon âme. Quand aux remords, ils arrivent plus tard lorsque je baisse ma garde. Sournois ils s'immiscent en moi pour me rendre malade. Bien sur que j'aimerais aller à cette cascade main dans la main avec lui mais encore une fois je crois en des choses qui n'arriveront jamais.

A tentative de provocation a l'effet escompté alors que son regard noir se pose sur moi. « Tu vas le payer ! » Je lui répond avec un sourire victorieux avant de prendre la fuite en hurlant et en rigolant. En dois me prendre pour une folle mais je m'en moque. Me retournant brièvement je vois son t-shirt volé pour arriver sur la terre ferme. Je suis perdue même si je reste plus rapide et plus agile que lui. Je me retrouve dans mon enfance alors tout était si simple. Il n'était pas question de vivre ni même de réfléchir seulement de découvrir le monde. Je me sens à présent plus légère alors que je baisse l'espace de quelques secondes pour lui envoyer de l'eau avant de prendre la fuite alors qu'il s'approche dangereusement de moi. « Tu n'as donc que ça dans le ventre. » Je lui tire la langue sans la moindre gêne. Je suis heureuse durant cet éphémère moment, oui je le suis.

Elle me cherche, c’est fou comme elle ose comme ça me chercher alors qu’elle sait très bien qu’elle ne fait pas le poids. La jeune femme s’élance au loin, ne se retournant que pour me lancer une nouvelle gerbe d’eau et alors que j’envoie mon t-shirt valsé quelque part je lui cours après avant de l’attraper par la taille. Je cours plus vite qu’elle et suit aussi plus fort, elle peut toujours rêver pour que je la lâche. Mais jamais encore je ne l’avais eue contre moi comme ça ou devrais-je dire dans cette tenue, je suis torse nu et elle en bikini mais je ne laisse rien deviner a me belle sœur car déjà je m’approche du lac, une fois dedans je finis par la lâcher et la jeune femme se retrouve complètement trempée alors que moi, je ris aux éclats.
Jamais nous n’avons vécu de si bons moments comme ça dans la nature, loin de tout, loin des bruits de la ville surtout. J’ai l’impression de revivre même si mon souffle reste coupé en sachant que je n’aurai jamais Skye comme je la désire. Je me déteste immédiatement d’avoir cette pensée sombre bien qu’elle n’aie en rien affectée mon expression. Je suis passé maitre dans l’art de caché ce que je ressent et ce encore plus depuis que je suis ici ; je n’ai pas vraiment envie que l’on sache tout ce que je ressent au moindre petit événement qui oserait venir bousculer ma journée.
« Alors, on fait la sirène ? » dis-je en riant toujours à moitié devant la mine déconfite de la jeune femme, elle a l’air vengeur et je sais qu’elle ne va tarder a faire quelque chose. C’est toujours comme ça entre nous, l’un lance quelque chose et l’autre continue. C’st dingue, a force l’un de nous devrait cesser mais nous sommes si habitué, enfin j’aime à croire que c’est pour ça et pas parce que, déjà, on a plus rien à se dire. Je ressort du lac, le jean mouillé jusqu’aux genoux « Shit, t’as vu ce que tu me fais faire ! Sale gosse ! » dis-je en me tournant vers elle qui patauge toujours dans l’eau. Comme ce pantalon me colle a la peau, je descends la fermeture éclaire et l’enlève, me retrouvant en boxer alors je me tourne vers Skye et dis « Je vais faire monter l’audimat ! » avant d’éclater d’un grand rire.

Je cours encore et encore alors que mon rire m'empêche de respirer. J'étouffe petit à petit mais je m'en moque vu combien je suis heureuse en cet instant. Ses bras enserrèrent ma taille pour me soulever du soleil. Je me retourne alors pour l'agripper alors qu'il avance, un rire moqueur sur les lèvres qui n'annonce rien de bon pour moi, pour s'enfoncer dans l'eau sombre au bleu envoutant de l'eau. Je hurle tout en essayant de me débattre en vain. Casey à toujours été plus fort que moi en même temps c'est un homme bien fait et moi une femme version brindille. Car oui encore une gamine mon corps manque de forme malgré sa finesse qui semble un atout aux yeux de ma mère. A cette pensée je grimace alors qu'il me lâche enfin. La chute est courte, trop courte alors qu'un bruit sourd se fait entendre lorsque mon corps rentre en contact avec l'eau. J'aurais tout donner pour sentir encore sa peau contre la mienne. Mon corps collé contre le sien l'espace d'une seconde. Ce souvenir me fait tourner la tête alors que ma tête sort de l'eau pour lancer un regard noir à mon beau-frère qui bombe le torse comme un paon avec sa queue. M'en fou au moins il a mouillé son pantalon ! « Alors, on fait la sirène ? » Je lui lance un de mes sourires hypocrites tout en hochant la tête sur le côté sans pourtant me relever pour l'attaquer une nouvelle fois. Pour dire vrai, une attaque maintenant serait totalement inutile sous peine de me voir à nouveau la tête sous l'eau. Monsieur est content mais il n'y pas gagné la guerre loin de là même. D'après ma mère, je suis assez intelligente pour faire mes coups en douce lorsque personne ne s'y attend, une forme d'intelligence ou esprit vicieux tout dépend du point de vue bien sur !

Et voilà qu'il me tourne le dos pour sortir de l'eau alors que je ne bouge pas d'un poil en profitant du regard d'un œil distrait. Bien sur qu'il est beau comme un dieu alors qu'un tatouage descend en finesse alors que son jean descend à merveille sur ses hanches. Et je ne parle même pas de ses fesses car non je ne suis pas une perverse j'admire simplement les belles choses et l'arrière train de Casey en fait partis bien sur. Je soupire alors que sa voix se fait à nouveau entendre. « Shit, t’as vu ce que tu me fais faire ! Sale gosse ! » Je rigole comme une petite folle tout en me relevant. J'avance alors doucement dans sa direction en prenant bien sur mon temps. Suis-je aussi belle qu'une sirène en cet instant ? J'aimerais bien le croire. « Tu l'as bien cherché, avoue ! » Je me stoppe en le voyant quitter son jean pour finir en boxer devant moi. La jalousie m'emporte au loin alors que l'envie qu'il soit à moi ma traverse l'esprit. D'autres vont le voir et tant d'autres vont l'aimer … Cette pensée me rend malade alors que je détourne le regard. « Je vais faire monter l’audimat ! » J'aimerais pleurer face à sa remarque, au lieu de ça je me cache derrière mon ricanement digne d'une poule de basse-cour. Je suis faible en sa présence encore plus lorsqu'il est à moitié nu à quelques mètres de moi. « Abomination ! » Je met ma main sur les lève tout en titubant en arrière alors qu'un sourire moqueur se dessine sur mes lèvres. Une pierre derrière moi, le craquement de ma cheville alors que je tombe en arrière pour atterrir sur les fesses. La scène n'a duré qu'un millième de seconde alors que j'essaye de l'assimiler. La douleur dans ma cheville me fait grimacer alors que je perds mon sourire. « Merde, ca fait mal ! »

Je l’ai bien cherché ? Elle est sympa elle ! Je lui lance un regard qui veut dire que, non, je ne l’ai pas bien chercher. Dois-je donc lui rappeler que c’est elle qui est venue me déranger alors que je profitais d’un petit moment seul dans la nature ? Dieu sait qu’il est totalement impossible d’être seule une fois la nuit tombée, une fois que tout le monde se trouve dans les maisons. « Je te signal que c’est toi qui l’a cherché hein ! » dis-je, légèrement railleur alors que je fais glisser mon jean sur mes jambes et tire dessus afin de l’enlever. Sa réaction ne m’étonne pas, elle a toujours fait ça, quitte à savoir si elle le pense vraiment ou pas allez savoir ! « Arrête je suis certain qu’il y a des centaines de jeunes filles qui admirent ! » dis-je en riant, pas vantard pour un sous évidemment. Je ne me trouve pas particulièrement beau ou quoi mais le nombre de conquêtes que j’ai me force à croire que j’ai quelque chose d’attirant. Que ce soit mon attitude ou un truc en plus (ou en moins ?) sur ma tronche. Enfin, quelque chose quoi.
C’est alors que j’entends ma chère belle sœur tombée sur le sol, je tourne les yeux vers elle soupire alors que la jeune femme se tient la cheville. Je m’approche d’elle et me baisse « Ca va ? Laisse voir. » dis-je en attrapant sa main pour qu’elle cesse de toucher et de donc me cacher la vue. Sa cheville était en train de gonfler et de rougir vue d’œil. « Mon Dieu ! » lâchais-je sans même vraiment y penser. Alors je lâchai sa main. « Il faut soigner ça et c’est totalement non négociable. » dis-je en attrapant mon jean, grimaçant à l’idée de devoir le remettre alors qu’il était encore trempé.